Aurélie explorait les lieux dans le silence le plus complet, elle était entrée sans avoir prit la peine d'attendre qu'on réponde à ses coups sur la porte et tentait de se faire la plus petite possible.
C'est en retenant son souffle et en marchant sur la pointe des pieds qu'elle s'aventurait dans les sombres allées du manoir, elle n'avait vu personne jusqu'à présent mais cela ne voulait pas dire que les lieux étaient abandonnés... doucement mais sûrement, elle se frayait un chemin parmi ces dédales de couloirs plus inquiétant les uns que les autres, cherchant un signe d'occupation... de vie. Aussi fut elle agréablement surprise d'apercevoir, un peu plus loin, un rayon de lumière caresser le sol poussiéreux.
Elle n'était pas seule.
Rapidement, l'inquiétude remplaça le soulagement qu'elle avait eu, Et si elle n'était pas la bienvenue ?
Immobile dans le couloir elle cherchait néanmoins le moyen le plus sur d'observer l'intérieur de la pièce sans se faire voir, mais la solution la plus probable qui s'offrait à elle était de regarder par le trou de la serrure. Et c'est ce qu'elle fit.
Sans un bruit la jeune femme se glissa jusqu'à la porte et après s'être légèrement courbée, positionna son oeil face à l'orifice. De là, elle ne vit rien d'intriguant. Un feu, un fauteuil qui semblait vide [ De dos ] et quelques meubles anciens. Peut être le propriétaire des lieux était il partit faire un tour... Qui sait ?!?
Une grande inspiration, question de se calmer, et elle abaissa lentement la poignée pour enfin ouvrir la porte. Cette dernière fit un léger grincement lorsqu'elle la poussa pour entrer, mais Aurélie ne sembla pas s'en préoccuper, que du contraire... Elle s'abstint même de la refermer !
Son regard parcouru rapidement la pièce, elle était grande... chaleureuse, accueillante...
Soulagée et plus à l'aise, elle se laissa quelque peu aller... levant les yeux au plafond tout en avançant, touchant les divers bibelots qui décoraient la pièce, caressant du bout des doigts le fauteuil de cuir. Il lui fallu quelques instant pour réaliser qu’elle avait de la compagnie, et lorsque ce fut fait, elle resta bouche bée.
Ses yeux s’écarquillèrent et elle resta muette quelques longues…interminables secondes.
«….»
«….»
« Excusez moi je, la porte était ouverte et…je m’en vais »
Ses gestes étaient confus, sa voix faiblement perceptible, et sa plus grande préoccupation du moment n’ était autre que sa sortie…des lieux. Aussi se dirigea-t-elle vers la porte, préalablement laissée ouverte, sans pour autant quitter des yeux ce fauteuil qu’elle croyait vide.